Tourisme - Etape 7 - Granada
J'avais déjà signalé que les espagnols conduisent comme des dingues mais je pensais que les chauffeurs de bus étaient un tantinet plus calme. Que nenni! Je ne sais pas comment nous avons fait pour ne pas nous retrouver dix fois dans le fossé durant le voyage de nuit jusqu’à Grenade. Dans chaque virage, je me disais que nous n’étions plus que sur deux roues tellement le car penchait de coté! Du coup, nous sommes arrivés avec 1/4h d’avance, soit à 6h30 du mat’, après 8h de trajet incluant une pause-changement-de-bus à Madrid autour de minuit. Autant dire qu’il manquait un certain nombre d’heures de sommeil car outre la façon de conduire du chauffeur, il a fallu supporter les bavardages des autres passagers. Car les espagnols parlent fort. Même lorsqu’ils s’adressent à la personne assise à coté d’eux, dans un bus de tourisme, en plein milieu de la nuit, le volume sonore reste élevé. Un peu comme s’ils étaient tous seuls. Un peu comme s’ils n’en avaient rien à foutre des autres gens. En fait, c’est sûrement le cas ^^ ; Forcement à 6h30 du matin, le point information de la gare routière était fermé et il n’y avait même pas un panneau indiquant ses horaires d’ouverture (c’est super accueillant!) donc j’ai suivi des touristes françaises débarquées de mon autobus (dont j’avais noté que le niveau de langue locale était meilleur que le mien) afin de rallier le centre ville sans me perdre. |
Le soleil n’était pas levé mais il faisait déjà assez doux par rapport à la veille au soir où nous étions partis de Valladolid sous la pluie battante. Mon billet pour l’Alhambra étant pour l’après-midi, j’ai passé ma matinée à me "perdre" dans les rues de l’Albaicin, la colline située en face, dont les ruelles étroites et les maisons blanches aux terrasses fleuries m’ont rappelé Plaka, le quartier d’Athènes accroché à l’Acropole. A midi, j’avais donc déjà un certain nombre de kilomètres dans les pattes mais ce n’était que le début! Un rapide passage par l’hôtel pour poser mon sac et me voilà partie à l’assaut de la colline de Sabika sur laquelle se trouve l’Alhambra. Aux guichets, un haut-parleur annonçait que les 7 700 tickets d’entrée de la journée avait été vendus et que seuls les jardins étaient accessibles aux nouveaux arrivants. J’avais bien fait de réserver par internet! (et merci au Routard prêté par Sasa …qui n’a toujours pas fini de raconter son voyage de l’an dernier ;-p) A part quelques images vues à la tv, je ne connaissais pas le site en détail et ce qui m’a frappée au départ, c’est la taille de l’ensemble car vu d’en bas, de la ville, on ne se rend pas du tout compte de l’étendue des constructions, de la dimensions des bâtiments et de l’immensité des jardins. Ensuite, ce fut l’odeur des fleurs : roses, lilas, jasmin et leur profusion dans le moindre espace non dallé qui m’a émerveillée. Bien que l’Espagne soit un pays sec, il y a en haut de cette colline de l’eau partout et une végétation luxuriante. Bien sûr, l’architecture des Palais Nasrides est magnifique mais le flot incessant de touristes (malgré la régulation imposée par l’horaire de visite inscrit sur le billet) n’est pas particulièrement plaisant lorsque l’on désire s’imprégner de la magie des lieux et imaginer la vie des gens qui y ont séjourné au cours des siècles. |
Les jardins, eux, notamment ceux du Generalife permettent de trouver un coin de calme où l’on peut passer un moment à prendre le soleil en écoutant le glouglou des fontaines et le gazouillis des oiseaux. On peut également en profiter pour reposer ses pieds ^^ Je serais bien restée là haut jusqu’à la tombée de la nuit, pour voir le soleil se coucher sur les points enneigées de la Sierra Névada mais la fatigue de la journée a fini par avoir raison de moi. Par contre, après une bonne nuit de sommeil, avant de quitter la ville pour continuer mon voyage je suis remontée une dernière fois contempler les vieux murs de pierre rouge et la ville encore endormie à ces pieds. Au petit matin, l’endroit était presque désert et je n’oublierai pas l’impression que cela faisait d’y être seule après la foule croisée la veille. |
Ecrit par Kch, le Dimanche 4 Mai 2008, 18:01 dans la rubrique "Blabla españa".