Envie de rien
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Cinq jours déjà que je suis rentrée.
Le séjour a été aussi intense et riche que les précédents, les gens aussi formidablement humains, les paysages aussi magnifiquement beaux, il faut juste que j’arrive à gérer maintenant cette sensation de vide qui m’envahit lorsque c’est fini. Evidemment, je repartirai l’année prochaine, mais un an, c’est loin et qui sait ce qui peut se passer d’ici là. Le temps pluvieux qui règne sur Paris n’arrange en rien mon humeur maussade. Je me traîne dans l’appartement, du lit à l’ordi, je passe des heures dans le bain avec un bouquin alors qu’il faudrait que je fasse du ménage, du repassage, du rangement, un peu de cuisine. Cet après midi, je me suis obligée à sortir et contrairement à mon habitude, je n’ai pas marché vite, je n’ai pas couru pour avoir la rame de RER. J’ai attendu près de 10 minutes, assise sur le quai, avec la sensation de flotter au dessus de moi. Pas très loin, un peu comme quand on regarde un orage qui se déchaîne, bien à l’abri derrière les fenêtres closes. Il suffirait de peu de choses (ouvrir les vitres) pour prendre part à ce qui se déroule sous nos yeux mais on préfère rester en retrait, juste au bord de la réalité. C’est plus sûr. Pas besoin de bouger, de parler, de sentir ou de ressentir. Dans quelques jours, je basculerai de nouveau dans la Vie (métro, boulot, dodo...le quotidien, quoi) mais pour l’instant, je suis en pause, physiquement, intellectuellement et émotionnellement. |
Ecrit par Kch, le Vendredi 10 Août 2007, 21:51 dans la rubrique "Blabla principal".
Commentaires :
Juste au bord de la réalité, j'aime l'expression.
Et puis... ça fait vraiment du bien d'être en pause.
Et puis... ça fait vraiment du bien d'être en pause.
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