Y a des jours où il faudrait se promener avec un micro enregistreur.
Grâce à une bonne paire d’oreilles et un cerveau en état de fonctionnement, on obtient à peu de choses près le même résultat :

- Tiens, j’ai maté King Kong pendant les vacances.
- Ah ? Et c’est bien ?
- Bof, heureusement qu’ils ont intégré l’Ile Mystérieuse au milieu. Y a des TRex et King Kong se bat avec. C’est trop fort ! Y a des bestioles géantes, des scorpions, des vers, des trucs comme ça… et des TRex ! Tu sais, c’est le mec qui jouait dans une série qui passait à la télé le soir... qui fait le héros. Sinon, ça finit dans la ville. Il monte en haut de la tour en tenant la fille, la blonde, là. Et y a des avions qui lui tirent dessus et il tombe. Et ça finit comme ça. Mais les combats avec les TRex c’est excellent, il tient la fille, et des fois il la lâche et ensuite il la rattrape par le pied ou le bras. Trop fort !
- C’est à voir alors ?
- Bah ça dure quatre heures quand même ! C’est sur deux DVD.
- Quatre heures ! Houlà ! Mais y a quoi dans le scénario ? L’action se met en place lentement ? Au bout d’une heure ?
- Deux heures ! Je te dis, y a deux DVD ! Au début, il faut le temps qu'ils trouvent la fille... il faut au moins une heure. Les combats avec les TRex durent pas mal de temps aussi...


Je n'ai pas osé intervenir pour dire que King Kong, avant d'être une superproduction "peterjacksonienne" maîtrisant à la perfection toutes les techniques actuelles d'effets spéciaux et d'images de synthèse, c'est un des monuments du cinéma fantastique de l'entre deux guerres.