Tourisme – Etape 8 – Cordoba
Apres 3h de bus climatisé sur la nationale au milieu des oliveraies, arrivée à Cordoue, seconde étape de mon parcours andalou.
Il est 15h. Il fait 33°. L’office du tourisme est fermé. Normal, c’est l’heure de la sieste. Seulement j’aimerais bien trouver rapidement mon hôtel.
Si je ne devais garder qu’un souvenir de tout mon voyage ce serait le temps que j’ai passée assise au calme sur ce banc, tout au fond d’un immense jardin fleuri, entourée de roses qui embaumaient et d’oiseaux qui gazouillaient. Je ne saurai jamais traduire la paix que j’ai pu ressentir ce jour-là, cette sensation de sérénité qui est si rare dans la vie moderne. Instant précieux trop vite terminé mais pleinement savouré et qui me permet, lorsque j’y repense dans des moments de vague à l’âme, de puiser l’énergie nécessaire pour aller de l’avant, pour me dire que rien n’est vraiment grave et que la vie n’est pas faite que de malheurs successifs (même s’ils ont souvent tendance à s’attirer les uns les autres comme des aimants -__-)
Il est 15h. Il fait 33°. L’office du tourisme est fermé. Normal, c’est l’heure de la sieste. Seulement j’aimerais bien trouver rapidement mon hôtel.
Finalement la ville n’est pas si grande et grâce à mon guide j’arrive sans mal au 3* où je dois passer la nuit (j’aurais préféré quelques chose de plus modeste mais on est en période haute de tourisme et tout le reste était déjà pris). Il est 16h mais ma chambre n’est pas prête... C’est foutu pour la sieste, je ressors, histoire d’explorer un peu la ville et qui sait, de trouver un coin au frais. C’est le cas dans les patios fleuris et ombragés du Palais de Viana. Il y a relativement peu de monde et les gens se promènent calmement, c’est agréable. Je me rends compte en écrivant ces lignes que je n’avais jamais été aussi au sud de la Terre, moi qui suis pourtant une fille du sud... mais de la France. A 22h, le soir est à peine en train de tomber et il fait encore chaud. Je comprends mieux pourquoi toutes les maisons ont un patio avec fontaine bien caché entre de hauts murs blancs. Pour les découvrir, il ne faut pas hésiter à entrer dans les maisons dont la porte est ouverte. Là, au fond du vestibule carrelé, une grille en fer forgée – fermée, elle - permet de jeter un œil souvent envieux sur l’oasis de verdure et de fraicheur des particuliers cordouans. |
Apres une courte nuit de sommeil, suivant les conseils du Routard, me voici partie visiter la Mezquita dont l’entrée est gratuite en tout début de matinée. J’en profite pour longer le fleuve - couleur chocolat à cause des boues qu’il charrie - et admirer le pont romain au lever du jour. Il est à peine 8h et il fait déjà 16°. Seuls quelques touristes ont eu la même idée que moi. Il y a aussi un groupe de reporters japonais mais comme le bâtiment est grand, on peut s’y promener en toute sérénité. Là aussi, l’atmosphère est particulière, chargée de siècles d’histoire. Combien de milliers (de millions?) de gens ont arpenté comme moi ce lieu silencieux et sacré pour deux religions différentes? J’aimerais y passer plus de temps pour admirer les détails de l’architecture mais la matinée avance et les touristes commencent à affluer. Alors, quitte à être dans la foule, autant que ce soit en plein air : direction l’Alcázar de los Reyes Cristianos et ses jardins. J’ai de la chance, l’entrée est gratuite le vendredi! ^__^ Il est à peine 11h et il fait déjà 30°! Heureusement le parc est généreusement ombragé et les multiples bassins dont il est pourvu sont presque tous agrémentés de jets d’eau et de fontaines. Il se dégage de l’ensemble un sentiment de fraicheur et de gaité renforcé par les parterres fleuris aux parfums sucrés. Vraiment ce jardin est un enchantement pour les sens. Un banc à l’ombre où il n’y a personne? C’est presque trop beau pour être vrai! |
Ecrit par Kch, le Lundi 12 Mai 2008, 20:20 dans la rubrique "Blabla españa".