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Les gens qui n’ont pas de conscience professionnelle doivent vivre drôlement heureux!
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.
Depuis quelques semaines déjà l’ambiance de travail se dégradait. Des réflexions faites sur le ton de la plaisanterie mais sans le sourire, des rumeurs entendues à la machine à café et surtout cette sensation de malaise grandissante qui finissait par créer des tensions entre des gens d’ordinaire plutôt solidaires et perturber l’avancement du projet car, lorsque l’on a des soucis en tête, il est bien difficile de garder un peu d’attention pour les dossiers professionnels aussi chauds soient-ils. Hier, nous avions plus ou moins contraint notre responsable local à organiser une réunion afin de formuler une bonne fois pour toutes nos interrogations, les transmettre à notre hiérarchie restée à Paris et décider d’un délai pour obtenir des réponses concrètes. Le "chef" (si on peut considérer comme tel un gars dont la seule responsabilité est de nous rappeler avant la fin du mois de déclarer nos heures et de remplir nos notes de frais) nous avait bien fait comprendre qu’il n’adhérait pas à nos positions et qu’après tout, si on était pas content, on pouvait toujours partir, il n’irait pas se battre pour nous. Le moral n’était donc déjà pas bien haut. On ne savait pas encore ce qui se préparait.
La nouvelle est tombée en début d’après-midi, après que le big boss soit parti sans avoir moufté (l’enc...) : les budgets étant revus à la baisse, une grande partie de la mission est supprimée. Certains de mes collègues vont rentrer deux mois et demi avant la date prévue. Du coup, le "chef", qui devait passer l’été en Espagne, finira finalement avant moi! Là, il se sentait concerné! Je ne l’avais jamais vu aussi rubicond (sans jeu de mot)! 24h avant de partir en vacances, on se sent tous coupés dans notre élan. Et on se sent de nouveau tous dans la même galère alors que nous ne sommes pas tous directement impactés. Bien sûr cela va faire un manque à gagner, bien sûr on ne sait pas comment on va expliquer que nos locations de 5-6 mois ne vont finalement en faire que 3, comment se faire rembourser les billets d’avion pris à l’avance pour les avoir à meilleur prix, etc... mais ce qui domine surtout, c’est le sentiment de devoir partir avant d’avoir fini, avant d’avoir proprement terminé le travail que l’on nous avait confié et rendu des dossiers clairs et complets à ces gros cons d'espingoins nos collègues espagnols. On était en principe là pour les accompagner, les aider à poursuivre ce que nous avions mis en route. Leur attitude depuis notre arrivée montre hélas qu’ils nous considèrent comme des intrus, des pinailleurs, des procéduriers. OK, nous partirons donc. S’ils pensent déjà faire, comme ils en ont convaincu leurs supérieurs, "la plus gros part du travail", ils vont au devant d’une grave déconvenue! Je leur souhaite bien du plaisir pour les mois qui viennent!
Pour me remettre de ce coup d’assommoir, plutôt que de tourner en rond dans l’appart ou d’aller me rouler en boule sous les draps, j’ai testé un remède de fille : aller faire du shopping. Mais il doit me manquer quelques gènes parce que même après avoir dépensé 50 euros* je ne me sentais pas mieux -__-

*J’ai fait l’emplette de trois chemisiers et comme ici les magasins proposent le même modèle dans plusieurs coloris différents je me suis fait violence pour ne pas acheter le noir & blanc qui avait attiré mon regard. Il y en a donc un rouge & bleu, un rose & blanc et un jaune & gris. Par contre, avec le temps qu’il fait ces jours-ci et qui va durer au moins tout le WE (10°/pluie/vent), ils vont rester sagement dans le placard.

Ecrit par Kch, le Jeudi 17 Avril 2008, 23:58 dans la rubrique "Blabla españa".